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 ‘ Oh Dear, never saw you comin'. Look what you have done. you're my favourite song, always on the tip of my tongue.’ [Judina]

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Judicaël Sawyer

Judicaël Sawyer

☆ INSCRIT DEPUIS : 27/12/2016 ☆ MESSAGES : 39 ☆ IDENTITES : Nathanaël, le prêtre sexy
☆ METIER : Co-propriétaire d'une boutique, dans laquelle j'y suis vendeur/libraire, si on peut dire. (boutique de "geek", pour faire bref).


‘ Oh Dear, never saw you comin'. Look what you have done. you're my favourite song, always on the tip of my tongue.’ [Judina]  Empty
MessageSujet: ‘ Oh Dear, never saw you comin'. Look what you have done. you're my favourite song, always on the tip of my tongue.’ [Judina]    ‘ Oh Dear, never saw you comin'. Look what you have done. you're my favourite song, always on the tip of my tongue.’ [Judina]  EmptyVen 20 Jan - 18:19

Elina ∞ Judicaël
Son rire en cascade est mon médicament, je devrais l’enregistrer en boucle et me le diffuser les soirs de déprime. S’il fallait définir la joie de vivre, le bonheur d’exister, ce serait cet éclat de rire, une apothéose, ma récompense bénie, un baume descendu du ciel (Citation de Frédéric Beigbeder.)


Mercredi 19 Octobre 2016

Sous l’étonnement, mes sourcils se froncent, alors que je sors de la chambre, pour aller dans le couloir, tout en balançant un : « Eli ? » des plus stupéfaits. Interpellation que je réitère, quelques secondes plus tard, une fois dans le couloir. Etonnement qui perdure, lorsqu’une brune tourne la tête dans ma direction, me laissant ainsi voir un visage tout autant surpris que le mien.

Mais, je vais trop vite. Laissez-moi faire machine arrière, pour expliquer qui est cette Elina, et pourquoi nous sommes aussi étonnés de nous voir ici. Il y a en effet des moments dans la vie où elle vous prend au dépourvu, vous faisant croiser la route d’un être auquel vous ne vous attendiez pas le moins du monde. Laissez-moi vous le prouver…

Depuis lundi soir, je suis à l’hôpital, pour un agréable séjour. Bon, pas totalement, mais je tente d’embellir les choses ! Mon cœur a encore fait des siennes. Et non, je ne tombe pas amoureux toutes les 3 secondes, moi. Remarquez, je préférerais presque, ça serait moins mortel, sur le long terme ! Non, moi, j’ai un cœur malade. Depuis mon plus jeune âge. Ca aurait pu être guéri – facilement – si soigné à temps. Mais mes parents étant mes parents, ils ont choisi de ne rien faire. Trop jeunes à l’époque, mais surtout bien trop inconscients, et, il faut bien l’avouer, trop cons aussi ! Ils avaient bien mieux à faire. Comme essayer de terminer leurs études, puis de se construire une nouvelle famille. Enfin, non : la famille qu’ils voulaient réellement, ça serait plus correct, en fait ! Mes grands-parents maternels étaient au courant de ma maladie, mais pour eux, ça paraissait tellement secondaire et insignifiant qu’ils ne s’en sont pas plus occupés que mes parents. Et mes autres grands-parents, quant à eux, ils n’ont entendu que les versions de ces divers imprudents, laissant donc à songer que ça n’était rien. Ils ne se sont donc pas soucié de l’état de mon cœur. Et voici comment, d’une maladie bénigne quand on est gamin, on aboutit à une maladie qui, adulte, peut être mortelle et nécessiter une greffe de cœur… Merci papa, merci maman ! A cause de leurs conneries, j’ai donc été obligé de venir en urgences à l’hosto, et d’y rester, le temps de passer un paquet de tests en tout genre. On m’a parlé aussi d’une possible opération, pour tenter de réparer ce qui peut l’être. Dernière solution avant la greffe. Dernière solution avant une très longue attente. Attente qui entraînera des soins à prendre, entre temps. Soins coûteux. Pour une procédure que je n’aurais sans doute jamais : la joie des listes d’attente, pour plus de demandes de greffes, que de greffons disponibles. Sans oublier l’épineuse question de l’argent. Je ne suis pas pauvre, certes mais je n’ai certainement pas de quoi payer la procédure qui m’attend. On m’a déjà parlé des quelques traitements médicamenteux que je serais susceptible de prendre dans quelques jours, et autant dire que j’ai été surpris de ne pas faire une crise cardiaque ! Quoi, c’est drôle, vu que j’ai une maladie de cœur, vous ne trouvez pas ?

En ce jeudi, alors que l’après-midi s’étire lentement vers sa fin, je viens enfin de terminer l’ensemble des examens nécessaires pour déterminer la gravité de mon coup. Et, bien entendu, j’ai eu une petite leçon de la part de mes docteurs. Comme si je ne savais pas qu’il me fallait faire attention, qu’il était préférable que j’évite la plupart des activités pouvant mettre à mal mon cœur, ou les pratiquer dans la limite du raisonnable. Et surtout, qu’il ne fallait pas que je cherche à repousser mes limites. Je n’ai même pas cherché à masquer mon agacement face à ces mises en garde, entendu à maintes reprises. Précautions que je prends, à chaque fois. J’ai grandi avec cette maladie, même si elle n’a empiré que depuis peu : je sais depuis toujours que mon cœur est fragile, et même mes parents – pourtant cons – m’ont encouragé à le préserver. C’est bien là la seule chose de bien qu’ils aient pu faire à mon encontre, car sans ça… Non, mais je cherche à tromper qui, en fait ? Sans ça, il ne se serait rien passé de plus : je n’ai jamais été un férus de sport. En classe, ça m’avait toujours énervé, même si j’en faisais un peu à côté. Mais, une fois encore, sans dépasser les bornes : je ne suis pas accro au sport, croyez-moi. J’en fais surtout pour passer un peu de temps avec Alex, et surtout, pour tenter de fortifier un peu mon cœur. Ca n’est pas parce qu’il est malade que je dois le laisser se ramollir, tout de même ! « Promis, je ne vais pas abuser de sport, mais juste de clopes, de drogues, d’alcools, et de sexe ! », a été la seule réponse que j’ai pu offrir à ces blouses blanches, qui commence, doucement mais sûrement, par me taper sur le système. Bien entendu, tout ça, c’est que pur mensonge. C’est à mille lieux de mes activités et préoccupations. Disons que je suis, bien malgré moi, l’archétype du geek. Même si, contrairement à ce qu’on voit la plupart du temps, en littérature ou sur grands et petits écrans, je ne souffre pas de problèmes quelconques avec les filles. Etonnant : je sais draguer. Plus étonnant : je me débrouille pas trop mal, bien que je ne sois pas un Don Juan. Et l’étonnement suprême : il y a même des filles qui me draguent. Mais ça n’est pas ce que je recherche, les histoires d’un soir. Ca va bien à l’occasion, mais je ne les enchaîne pas. Pas plus que je n’enchaîne les relations sérieuses. D’ailleurs, j’en ai même jamais eu. Disons qu’il y a peu de nanas qui sont prêtes à m’accepter, avec mes multiples passions et bizarreries (engendrées par mes hobbies, ou juste par mon fichu de Haut Potentiel.)

Poussant un soupir, je me laisse tomber à la renverse, sur le lit de Noah, à qui je raconte d’ailleurs ma dernière entrevue avec mon doc, qui s’est terminé par ma petite pique, rapportée un peu plus tôt. Noah, c’est une malade, que j’ai rencontré hier, avec qui j’ai sympathisé. Avant que vous n’alliez à conclure n’importe quoi : Noah n’a que 19 ans. Evitez donc de penser à un quelconque plan drague de ma part. Elle est trop jeune. Et ça serait glauque, tout de même, de draguer en ces lieux ! Non, Noah, c’est juste une jeune plutôt sympa. En fait, on se connaissait un peu avant. Elle vient de temps à autre à la librairie. Et oui, elle est aussi une geek. Ce qui aide, vous en conviendrez, pour parler. Du moins, avec moi. Car si les gens ne s’y connaissent pas un minimum en séries, et/ou en films, et/ou en littérature (en tout genre, romans comme mangas ou Comics ou Marvel), et/ou en jeux vidéo, ils ont peu de chances de m’intéresser. Je vais être direct : je n’aime pas les gens. Je n’aime pas être dans la foule. Je ne souffre pas d’agoraphobie non plus, car je peux  quand même sortir, et surtout, gérer la librairie, même seul, quand Alex s’absente. Néanmoins, ne comptez pas sur moi pour aller dans un lieu où est réunie une énorme foule (hormis d’éventuels festivals, sur un thème pouvant m’intéresser, là, je m’y sens comme un poisson dans l’eau. Mais ne vous attendez pas à me voir dehors alors que c’est les soldes, ni assister à un énorme concert, et encore moins à une grosse fête !). De toute façon, je ne sors jamais, sauf pour aller faire les courses (et encore : de nos jours, il est tellement facile de se faire livrer que j’en profite amplement ! Pas besoin d’être en présence d’autant d’inconnus, ni de faire la queue pendant des heures, et encore moins de perdre son temps !). Ma vie sociale se résume, majoritairement, aux clients de la librairie, à Alex, et aux gens avec qui j’ai pu sympathiser, sur le net. Que ce soit sur des jeux en lignes, ou sur des forums de discussions (toujours sur un des thèmes évoqués précédemment). J’inclurai bien ma famille dans ce listing, mais ça serait mentir… A part mes grands-parents paternels, de toute façon… « T’as vraiment osé lui dire ça ? », s’étonne Noah, après avoir entendu le compte-rendu de mon entrevu médical, survenu au cours d’un débat sur les super-héros (un petit « duel », pour savoir qui, entre deux, est le plus fort, débat qui se poursuit sur un autre duo, et ainsi de suite.). « Vu qu’il m’a pris pour un idiot d’inconscient, j’ai voulu lui donner satisfaction ! Il ne faut pas contredire les têtes pensantes de notre pays, quand nous en sommes que du petit peuple, tu sais ! ». Retour de l’ironie, qui a au moins le mérite de faire sourire Noah, et même de la faire rire.

Je tends l’oreille, non pas pour entendre le rire de Noah, qui résonne bien pour la 1ère fois depuis que je la « connais », mais pour en entendre un autre. Provenant du couloir. Un rire aux sonorités loin d’être américaines, que j’ai déjà entendu. A maintes reprises. A travers mon ordi. Mais je secoue finalement la tête : je dois rêver, le hasard ne l’aurait pas amené, ni dans cette ville, ni dans cet hôpital (même si je dois ignorer où elle vit, en fait, et ce, en dépit du fait qu’on se « parle » depuis un petit moment maintenant !). Ca ne doit être qu’une indication du fait que ça me manque, de ne pas avoir pu jouer avec le petit groupe, comme on le fait en général, ou, du moins, de ne pas avoir pu leur parler brièvement. Car non, on ne joue pas tous les jours, mais on se parle assez souvent. Et là, il est vrai que je n’ai pu me connecter depuis jeudi dernier : entre divers imprévus à la boutique, et mes soucis de santé, qui m’ont fortement fatigué, mon PC n’a pas été utilisé depuis jeudi soir de la semaine dernière. Mon attention se focalise de nouveau sur la conversation avec Noah (retour du débat opposant des héros !), mais, au bout d’une poignée de minutes, je décroche. A cause d’une voix. Qui est, me semble-t-il, appartient à ce rire. Intrigué, je me redresse, ce qui ne passe pas inaperçu aux yeux de Noah, qui finit par m’observer, en prenant conscience que je ne lui ai toujours pas répondu, et que je ne l’écoute même plus. Ses yeux sont remplis d’interrogations, mais je les balaie d’un signe de la main. « Eli ? », finis-je par demander, tout en me levant. Pour quitter la chambre. Afin d’en avoir le cœur net.

Et nous voici donc au début de mon récit, qui est en réalité la fin de l’histoire. Et du début d’une autre, que, bien que doté d’une grande imagination, je n’aurai pu envisager possible. Voici comment je me retrouve face à une jeune femme, qui, sauf si mes oreilles m’ont trompées, s’avère être Elina. Que j’ai rencontré, en jouant en ligne. Qui a d’ailleurs contribué à faire ce jeu. Avec qui j’ai finis par « sympathiser ». La tête penchée sur le côté, intrigué, je l’observe, ne sachant si j’espère m’être trompé, ou, au contraire, l’avoir reconnu. Moi, et mon bracelet, qui indique clairement mon statut, en ces lieux. Moi, qui ai, bien involontairement, inquiété notre petit groupe de joueurs, lors de notre dernière conversation, en toussant fortement, le souffle coupé, le cœur décidé à m’emmerder. Face à Elina, une fille que je ne connais qu’au travers d’un jeu, qu’au travers des quelques mots échangés. Face à Elina, une fille qui, elle l’ignore, tout comme moi, va finir par changer ma vie, comme je vais finir par changer la sienne.

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Elina Svensson

Elina Svensson

☆ INSCRIT DEPUIS : 28/12/2016 ☆ MESSAGES : 47 ☆ IDENTITES : Shiloh la toute chou
☆ DISPO RP : SI PATIENT, OK


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MessageSujet: Re: ‘ Oh Dear, never saw you comin'. Look what you have done. you're my favourite song, always on the tip of my tongue.’ [Judina]    ‘ Oh Dear, never saw you comin'. Look what you have done. you're my favourite song, always on the tip of my tongue.’ [Judina]  EmptySam 4 Fév - 23:50


Oh Dear, never saw you comin'. Look what you have done. you're my favourite song, always on the tip of my tongue.
JUDINA
A good relationship is when two people accept each other’s past, support each other’s present and love each other enough to encourage each other’s future. So don’t rush love. Find a partner who encourages you to grow, who won’t cling to you, who will let you go out into the world, and trust that you will come back. This is what true love is all about.. Don't be afraid to start over.

Cela fait quelques semaines que le compte à rebours est officiellement lancé. Depuis cette extension de visa qui m'a été refusé, en fait. J'ai beau travaillé comme une dingue depuis quelques années déjà ici, aux Etats-Unis, me voilà à quelques mois de devoir plier bagages pour rentrer chez moi aussi vite que je suis arrivée. Une idée qui ne me plait vraiment pas du tout. La plaie Darren est très loin d'être refermée, elle ne le sera sans doute jamais de toute façon. C'est trop tôt, je ne peux pas y retourner. Je ne peux pas rentrer chez moi alors que chaque bâtiment, chaque coin de rue et même chaque personne qui constitue mon cercle amical me ramène inlassablement à mon Écossais disparu. Mais, j'ai appris à vivre avec en venant jusqu'ici. Certains peuvent penser que c'est une faiblesse, que j'ai fuis. Ce qui n'est pas forcément faux, sauf que j'aimerai bien les voir à ma place. Comment ils auraient vu la chose et comment ils peuvent survivre avec un tel déchaînement d'imprévus. Celui qui tire les ficelles de ma vie a décidé de s'éclater un peu, sauf que je ne lui laisse pas réellement le plaisir de me voir sombrer encore plus que je l'ai été peu après l'accident. Il ne le faut pas. Désolée pour lui, il m'en faudra décidément bien plus pour me faire poser mes deux genoux à terre. C'est ça que d'être une Svensson : une battante. Voilà ce qu'on est, dans la famille. Une poigne de fer qui n'hésite pas à faire des pieds de nez à ses détracteurs, et qui avance. Peu importe ce que cela lui coûte. Peu importe les blessures et les coups subis. Comme au hockey, il faut se surpasser et ne pas laisser les choses devenir hors de contrôle sous peine de se faire littéralement déborder. Une force ainsi qu'une philosophie de vie qui me collent définitivement à la peau, bien que parfois, certainement, un peu trop prenante et qui laissent bien des choses de côté. Et mon boulot, par ici, me plait. Énormément. C'est grâce à lui que j'ai rencontré des collègues tous plus adorables les uns que les autres, que je me suis entourée d'un petit groupe d'habitués avec qui j'additionne les heures de jeu sans les compter alors même que je ne travaille pas. Sans oublier que je me suis faite à la vie à l'Américaine, même si je reste Suédoise avant tout. Il y a des choses qui ne trompent pas de toute façon. Non, je ne suis pas le stéréotype de la nana venue tout droit d'Europe du Nord. Non, je ne suis pas blonde. Je peux éventuellement l'être si je me décolore les cheveux -les pauvres, pourquoi leur imposer une telle souffrance ?-. Mais, sinon : non. Après, si on part vers d'autres clichés bien relatifs à mon pays : le sport, le respect de l'environnement, la mise au vert quotidienne presque inévitable et toutes ces petites choses ancrées chez mes compatriotes se retrouvent chez moi. Ca fait de moi une Suédoise au rabais. Tant pis pour la blondeur des blés ! Ca fait cultiver une petite différence. Et ça, j'aime bien. Alors entendre que mon petit accent en amuse certains, ça me plait plutôt bien. Et pourtant, on a de la chance d'être élevés dès nos premières années dans une atmosphère bien Anglophone, ce qui nous laisse la possibilité d'être quasi bilingues très rapidement. Vu mes parents, il est clair que ça a été mon cas, très jeune. Parler cette langue est naturel, pour moi. Une chance que je comptais bien mettre en avant pour m'installer plus longtemps que ça dans ce pays .. Mais non. Cela ne suffit plus. Quelle poisse.

Bon, le point positif, si je rentre au pays -ce qui arrivera, bien évidement. Les miracles, ça n'existe pas !-, c'est que je vais à nouveau pouvoir me balader sans avoir à capter des regards intéressés se poser sur mon royal fessier. En temps normal, je m'en fous complètement. Mais, là, depuis cette foutue lettre, j'avoue que j'ai nettement plus de mal à me dérider en croisant le regard d'un vieux pervers. Ou d'un plus jeune. Bref. C'est devenu pesant comme ces petits détails me frappent d'un coup. C'est dingue quand même. Pour vivre cette différence, mes chers potes Suédois sont tout de même vachement plus respectueux, dans l'ensemble ou alors, clairement plus discrets. Fin, je ne sais pas. Mais, là, il y a comme un problème alors que je marche tranquillement dans la rue avec mon fidèle Guizmo pour sa balade pendant ma pause de midi. L'avantage de pouvoir bosser du bureau ou de chez moi, c'est que j'organise ma semaine comme je l'entends. A ceci près que le boulot doit être fait, bien entendu. Pour moi, ce n'est clairement pas un problème. Au contraire, j'ai plutôt tendance à m'embourber de travail jusqu'à en étouffer. J'en ai besoin. C'est comme ça en plus d'être un choix parfaitement volontaire. Combien de fois le boss m'a déjà dit de lever le pied ? Aucune idée. J'ai arrêté de compter à dix et ça fait un moment. Les vacances ? J'ai du mal à les appréhender puisqu'on avait toujours l'habitude de partir plus ou moins loin, avec Darren.. J'adore voyager. Découvrir de nouvelles choses que ce soit niveau culturel, gastronomique ou même au niveau paysages et bouffées d'air frais. De ça aussi, j'en ai besoin. Mais, impossible pour moi de partir trop loin ou trop longtemps, au risque de revoir son visage me hanter à nouveau. Le pire, c'est qu'il m'avait dit, peu avant de prendre la route, qu'il ne le sentait pas. Je regrette tellement de ne pas l'avoir écouté et de ne pas lui avoir dit de convaincre le chauffeur de bus de retarder le départ de quelques jours.. Et oui, je m'en sens bien coupable mine de rien. Si j'avais su trouver les bons mots. J'en soupire, la tête basse, alors même que j'ouvre la porte de chez-moi. Plus pour très longtemps, mais chez moi quand même encore. Pour quelques mois, du moins. Guiz' rentre directement, sans se faire prier pour se ruer sur sa gamelle d'eau. Et moi ? Je vais tâcher de bosser un peu, même si le cœur n'y est plus tellement lorsque je sais que les jours sont comptés. Disons que j'ai quelques heures devant moi avant de devoir emmener le fils du voisin à l'hôpital. Le pauvre bout souffre d'un problème à son p'tit cœur et comme on s'entend plutôt bien, tous les trois, il m'a demandé de m'en charger, lui devant s'occuper du divorce d'avec sa débile de femme. Bref. Du coup, me voilà missionnée, sous peu, pour jouer à la nounou. Si ça me dérange ? Non. Pas du tout. Même si, je l'avoue, je suis devenue un peu allergique des hôpitaux..

Tout juste changée, voilà qu'on sonne à la porte. Guizmo, en bon chien de garde, termine sa sieste en s'étirant de tout son long avant de daigner aller voir qui l'a dérangé dans son sommeil. Je souris au petit Kylian, avant de reporter mon regard vers son père qui s'excuse encore de me déranger, d'après ce qu'il dit. Or, même si je n'ai pas l'habitude d'avoir des gamins dans les pieds régulièrement, ce p'tit gars n'est vraiment pas chiant du tout. Bien au contraire. Surtout qu'il sait très bien qu'il n'a qu'à me demander pour qu'on joue un peu à l'un de ces nombreux jeux qui ornent fièrement ma pièce. Surtout ma collection de tous les Zelda sur toutes les consoles existantes et de toutes les versions : classiques ou collector. Sans compter les décorations sur cette saga et quelques autres que j'aime bien un peu partout. Mais, là, c'est avec un petit sourire d'excuse que je lui explique qu'on n'a pas trop le temps de s'attarder sur une partie. Ce p'tit gars, loin d'être chiant, finit par hausser les épaules tout en me faisant un gros câlin. Un geste qui me déstabilise pas mal comme à chaque fois, tellement je n'ai pas l'habitude de telles marques de gentillesse de plus jeune que moi. Après tout, je n'ai ni petit frère ni petite sœur, pas plus que je n'ai de petit cousin ou de petite cousine. Et non, la place de la plus p'tite de la famille a toujours été pour ma pomme. Mais, on s'y fait. Surtout face à une bouille si adorable et gentille que celle de ce Kylian ! J'espère vraiment que les docs vont pouvoir faire quelque chose pour lui, assez rapidement. Finalement, on y est. Cet endroit qui me rappelle de très mauvais souvenirs bien que la ville et la période soient différentes. Et dire que je vais très certainement être amenée à m'y rendre bien plus souvent par la suite ...

Le petit Kylian est entre de bonnes mains. Il va devoir rester ici quelques jours et j'ai déjà prévu de lui rendre à nouveau visite dès demain. Après avoir passé quelques heures près de lui, son père est arrivé pour prendre la relève. Me voilà libérée de ma mission. C'est donc après un dernier câlin que je me décide à partir de là. Et comme je n'ai pas vraiment toute ma tête en ce moment, j'oublie de prendre mon téléphone qui est resté dans la chambre du p'tit gars. Son père ne tarde pas à se lancer à ma suite pour pouvoir me le rendre. On échange encore quelques paroles au sujet de son fils et de son anniversaire à venir, un rapide coup d’œil vers mon téléphone me fait soupirer intérieurement, nul doute que j'ai reçu une masse de messages, pour le boulot, bien conséquente pendant ces quelques petites heures. Ca attendra le retour chez moi, sinon : je suis bonne pour passer ma nuit dans cet endroit ! Et, disons le clairement : je préférerai éviter .. Pour le moment.  « Eli ? » Je fronce les sourcils en entendant cette voix, très basse. Sans doute le fruit de mon imagination. Non, ce n'est pas possible que ce soit lui. Non, pas Darren. Mais, bien cette personne que j'ai rencontré sur le jeu et avec qui on papote tout en jouant à des jeux en ligne avec ce petit groupe d'habitués qu'on s'est constitué. Ce n'est juste pas possible. Ce n'est pas possible que ce soit ce Judi qui est lui aussi dans cet hôpital, à cet étage. Le pays est grand, mine de rien ! Qu'est-ce qu'il ferait ici ? Secouant doucement la tête, je finis par me déconnecter complètement de cet homme face à moi. Si c'est Judi ..  Enfin, il ne s'est pas connecté depuis un moment, il est évident qu'on s'inquiète tous bien pour lui, surtout en se souvenant de son dernier passage .. Mon cher voisin comprend qu'il est temps pour lui de retourner chez son fils. Une bonne chose vu ce qu'il va bien finir par se passer .. Et alors qu'il tourne enfin les talons, me laissant reprendre mon chemin, je me stoppe net en entendant un autre « Eli ? » bien plus fort qu'avant. Je me tourne doucement vers ce que je pense être l'origine de cette interpellation. Est-ce que je vais aussi mal que ça ? A entendre des gens m’appeler ? Ce nouvel homme qui me fait face n'a pas du tout un visage qui m'est familier. Lui non plus, ne semble pas m'avoir vu un beau jour puisqu'on doit certainement partager la même surprise. C'est vraiment .. Déstabilisant de se retrouver ainsi face à une personne qu'on connait, sans réellement la connaitre. Et pourtant, il est comme je l'avais imaginé. Oui, j'aime bien mettre une tête sur les voix qui m'entourent. « .. Judi ? » Bien entendu que c'est lui. Si je ne suis pas blonde de chevelure, il semblerait que je le sois légèrement intérieurement, au moins. Tout n'est pas perdu. « Ca alors.. !? » que j'ajoute alors, réprimant un léger sourire alors que mes yeux détaillent son visage assez maladroitement vu l'effet de surprise de cette rencontre imprévue. « J'savais pas que t'étais .. dans le coin. » est tout ce que j'arrive à lui dire sur le coup. Pathétique ? Oh que oui. Et pourtant, je lui adresse un sourire nettement plus marqué que jusqu'alors tout en faisant quelques pas vers lui. Je lui dirai bien que sa voix n'a pas changé comme on peut le dire sur l'apparence d'une personne qu'on revoit après un certain temps, mais .. Non, tout de même. Je me contente, simplement, de le regarder avec ce léger sourire qui ne me lâche presque jamais.


© Pando
Judicaël Sawyer

Judicaël Sawyer

☆ INSCRIT DEPUIS : 27/12/2016 ☆ MESSAGES : 39 ☆ IDENTITES : Nathanaël, le prêtre sexy
☆ METIER : Co-propriétaire d'une boutique, dans laquelle j'y suis vendeur/libraire, si on peut dire. (boutique de "geek", pour faire bref).


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MessageSujet: Re: ‘ Oh Dear, never saw you comin'. Look what you have done. you're my favourite song, always on the tip of my tongue.’ [Judina]    ‘ Oh Dear, never saw you comin'. Look what you have done. you're my favourite song, always on the tip of my tongue.’ [Judina]  EmptyMer 29 Mar - 1:04

Elina ∞ Judicaël
Son rire en cascade est mon médicament, je devrais l’enregistrer en boucle et me le diffuser les soirs de déprime. S’il fallait définir la joie de vivre, le bonheur d’exister, ce serait cet éclat de rire, une apothéose, ma récompense bénie, un baume descendu du ciel (Citation de Frédéric Beigbeder.)


Mercredi 19 Octobre 2016

C'est plutôt déstabilisant, de se retrouver, en chair et en os, face à une personne que l’on cotoie habituellement « que » virtuellement. Même si assez régulièrement, comme dans notre cas. On se connaît sans se connaître, parlant de tout et de rien, effleurant à peine le sujet concernant nos vies. Ouais, notre p’tit groupe a beau se retrouver souvent, il n’en reste pas moins vrai que l’on ne sait pas grand-chose les uns sur les autres, dans le fond. A part des banalités, niveau « geekerie », on va dire. Jamais rien de trop personnel. En dehors, pour certains, de quelques légères évocations à des frères et sœurs, ou à des animaux de compagnie, tandis que d’autres ont pu parler, sommairement, de leur boulot. On sait également quels sont nos pays respectifs. Au-delà de ça, on ignore tous les uns des autres. Certains s’épanchent un peu plus sur leurs soucis, les effleurant plus ou moins, cela dépend des caractères, et aussi des situations. C’est ce qui rend notre petit groupe assez compliqué à étiqueter. Nous ne sommes pas des amis, clairement pas, mais nous ne sommes pas pour autant des inconnus. Nous sommes dans un entre-deux. Et, pour l’heure, nulle rencontre IRL n’était prévue. De fait, on peut comprendre pourquoi je suis loin d’être préparé à voir l’un d’entre débarquer ici. Cela dit, quitte à tomber sur l’un d’eux, de manière totalement fortuite, Eli est clairement dans la liste des personnes qui ne me dérangent pas de rencontrer de la sorte. Ne vous faites pas tout un tas d’idées, vous commencez à aller un peu trop vite, niveau raisonnement ! C’est tout simple, en fait : dans notre petit groupe, il y a des personnes avec qui j’ai plus de plaisir et de facilité à discuter, et Eli en fait partie. Voilà tout. Cela dit, le côté « rencontre imprévue » rend quand même celle-ci, bah, déstabilisante, comme dit tout à l’heure. Je pourrais vous balancer les statistiques exactes, sur la probabilité qu’une telle chose arrive, mais je doute que cela vous intéresse. (Non, vous ne rêvez pas, j’ai bien fais le calcul. Disons que je suis en cours, en train d’affiner tout ça, mais je suis sur le coup ! Si vous y tenez, je vous les transmettrai !).

J’ai beau être sûr et certain d’avoir reconnu son rire, le doute subsiste toujours, au fond de moi, sur le pourcentage de chances que ça ne soit pas elle, mais une jeune femme qui ait un rire similaire. Ca peut arriver, et comme je n’ai pas l’oreille absolue, d’infimes différences de tons, quant aux timbres du rire, ont pu m’échapper. (Non, vous ne rêvez pas, j’ai bien réfléchi aussi à la grande probabilité que je m’apprête juste à passer pour un taré, à interpeller une nana que je ne connais pas du tout. Enfin, encore moins que je ne le pense, si ça n’est pas elle…. Suivez un peu !). Alors, quand elle se retourne, je suis encore peu sûr de moi. Il reste encore l’hypothèse qu’elle agisse ainsi, après avoir compris que je la prenais pour quelqu’un d’autre, et elle désire ainsi me mettre au courant de ma méprise. Toutefois, lorsqu’elle me fait face, le doute n’est plus permis. Son visage est aussi étonné que le mien. Si elle n’était pas Eli, elle n’afficherait pas une telle surprise, mais plus un léger agacement, ou une pointe de gêne, ou que sais-je encore ?! « … Judi ?», voici ce qu’elle finit alors par laisser échapper. A l’instar de moi, elle n’en croit pas ses yeux. Ou plutôt ses oreilles, car, dans notre cas, c’est surtout la voix de l’autre, que l’on connaît, et pas son apparence. (Oui, je sais, je joue sur les mots, mais c’est mon droit !). C’est avec un léger sourire aux lèvres que je hoche positivement la tête. Rassuré de ne pas m’être trompé. Mais ayant toujours du mal à croire que ça soit bien elle. En fait, on ne m’a pas dit, mais mon souci cardiaque a commencé à muter et à atteindre mon cerveau, c’est ça ? Je souffre d’hallucinations visuelles et auditives, en fait ? (Oui, j’ai bien du mal à croire que je ne suis pas en train de dérailler, là, mais bon, vu la situation, ça peut se comprendre, tout de même !). « Ca alors.. !? », ajoute-t-elle alors. De nouveau, je me contente de sourire, peu bavard, comme à mon habitude, plus encore lorsque je suis en plein cœur d’une rencontre imprévue. Je l’ai déjà dit : je ne suis pas à l’aise, en public. Là, la « foule » de l’hôpital est le maximum que je parvienne à supporter, sans me sentir clairement mal à l’aise, et préférer me cacher dans ma chambre. Et puis bon, j’avoue : j’ai quitté la pièce sans réfléchir, quand le doute s’est installé à moi, sur l’identité de la personne que j’entendais, dans ce couloir. La curiosité a ainsi supplanté ma réticence à me mêler aux gens (car oui, un couloir d’hôpital peut être plus ou moins bondé, suivant les heures, et le service…). De fait, le contact humain n’est pas mon fort. En des situations imprévues, je suis bien plus à l’aise derrière mon ordi, ou le comptoir de ma boutique, que dans un cadre « banal ». « J'savais pas que t'étais .. dans le coin. », termine-t-elle, pas forcément très à l’aise, mais incontestablement plus que moi.

D’un geste distrait, je me gratte la barbe de « 3 jours » que j’arbore, tentant de m’occuper, de camoufler mon malaise. Finalement, je prends la parole : « J’savais pas qu’t’étais pas blonde : on est quittes !  », dis-je, dans une tentative d’humour, avant de préciser d’un petit : « J’te remercier pas, d’ailleurs, t’as flingué le cliché de la Suédoise ! Alors certes, je l’avais pas, ce cliché, mais quand même ! ». Ma main retombe finalement, après s’être glissé sommairement dans mes cheveux. Mes dents mordillent mes lèvres, tandis que je cherche quelque chose à dire. Plus facile derrière un écran qu’en chair et en os. Pourquoi les gens continuent à se parler en vrai, hein, d’abord ? (Oui, je sais, ma question est con ! Et je ne la pense pas vraiment, même si je suis plus à l’aise pour le virtuel que pour le réel. J’assure quand même, pour le réel : vu mon métier, aussi… mais c’est dans un comité plus ou moins réduit, avec des gens partageant de multiples points communs avec moi… Donc, pas pareil, hein. Même si Eli a des points communs avec moi, je le sais, mais là, je parlais de manière plus générale !). Bref, tout ça pour dire : oui, j’ai remarqué qu’elle n’était pas blonde. Je n’ai pu m’empêcher de l’observer, durant les quelques secondes écoulées. Réaction on ne peut plus légitime, de toute façon, quand on rencontre pour la 1ère fois une personne que l’on a appris à connaître, virtuellement. Cela dit, mon regard ne s’est pas teinté d’une lueur quelconque de séducteur : ça n’est pas vraiment dans mes habitudes, d’avoir un tel regard, de toute façon. Surtout pas pour une 1ère rencontre. Et, plus généralement, la drague, même si je me débrouille bien, ça n’est pas mon délire. Non pas que, dans ce cas précis, Eli ne soit pas agréable à regarder. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, tout de même ! Disons juste que mon regard était purement observateur. Il se révèlera appréciateur par la suite, au fil de nos interactions, et des événements qui nous rapprocheront. Avant de prendre une teinte qui n’a jamais résidé dans mon regard : une teinte amoureuse. Mais nous n’en sommes clairement pas à là : patience ! « Tout va bien ? », est la question qui m’échappe. Sciemment, je ne le nie pas. Mais, merci aux aspects merdiques des Hauts Potentiels, je n’ai pas réellement conscience que cette question peut être jugée comme indiscrète. Pour moi, c’est juste parce que je me préoccupe de la voir ici. Et oui, même si on ne se connaît pas tant que ça, cela ne me laissera pas indifférent, de la savoir malade. Ou de savoir un autre des membres de notre groupe malade. Je ne les connais pas réellement, mais je les aime bien. Ce sont des connaissances que j’apprécie, tout de même ! Et puis, vu le service où l’on se trouve, je peux me faire une idée assez précise de ce qui l’a mené – possiblement – ici. Autant dire que ça n’est donc guère un programme réjouissant, tout ça. Bon, je sais que la question risque de m’être retourné. Et j’estimerais ça légitime. Déjà, parce que le lieu de notre rencontre s’y prête. Et parce que j’ai commencé sur ce terrain-là. Mais, personnellement, ça ne me dérange pas, si cette question tombe, en ce qui me concerne. Je n’ai pas pour habitude de cacher ma maladie, si on m’interroge à ce propos. Je n’ai pas pour habitude de cacher grand-chose, de manière générale, si on m’interroge. Sauf, bien entendu, ce que j’estime être trop personnel, ou concerner d’autres personnes que moi (voir concernant complètement d’autres personnes !).

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