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 Nobody said it was easy. (Denys)

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Shiloh Murray
MEMBRE DU MOIS ∞ félicitations !
Shiloh Murray

☆ INSCRIT DEPUIS : 29/06/2016 ☆ MESSAGES : 86 ☆ DISPO RP : SI PATIENT, OK
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MessageSujet: Nobody said it was easy. (Denys)   Nobody said it was easy.      (Denys) EmptyMer 10 Aoû - 15:41


Nobody said it was easy.
DENYS & SHILOH
Sometimes, you gotta pretend everything's okay. It's not always the tears that measure the pain. Sometimes, it's the smile we fake.

Deux jours. Cela fait maintenant deux jours que j'ai à nouveau ouvert les yeux. Deux jours qui me séparent des huit précédents pendant lesquels j'ai dormi d'un sommeil des plus étranges. Huit jours plongée dans un coma artificiel, desquels je n'ai aucun souvenir conscient. Que des voix lointaines, des images qui le sont toutes autant. Rien de plus. Je n'ai pas, non plus, le moindre souvenir de la cause de tout ça. Je ne me souviens pas être tombée de cheval et transportée en urgences à l'hôpital et pourtant, j'avais été consciente, un minimum. Il y a deux jours maintenant, j'ai ouvert les yeux. Lentement. Et je me suis réveillée dans cette pièce d'une blancheur effrayante, des machines tout autour de moi. Depuis deux jours, je suis dans ce service de réa, nageant entre inquiétude des blouses blanches, à des nouvelles qui se veulent rassurantes pour mes proches. Je ne sais pas ce que je fais dans cet endroit qui, à mes yeux, depuis la perte d'Aaron, m'inquiète et me terrifie. Deux jours où je lutte pour avoir des paroles et des pensées cohérentes, me retenant de cette envie folle d'arracher toutes ces perfusions, ces patchs et autres délires médicaux qui recouvrent une bonne partie de ma carcasse meurtrie. J'ai du mal à respirer, cette impression d'avoir été perforée sur tout le ventre par des centaines de coups de poignards me fatigue si bien que mes yeux se referment en ce début d'après-midi. Ces médicaments qui coulent dans mes veines tentent de minimiser cette douleur qui reste pourtant bien présente, et ils me fatiguent énormément. Je ne me reconnais pas, je suis devenue quelqu'un d'autre. Une ombre, incapable de quitter ce lit. Un comble pour une personne vivant pour son indépendance depuis toujours. Mon sommeil est dépourvu du moindre rêve, alors que mes poumons tentent de suivre le rythme, maintenant qu'ils peuvent agir par eux-mêmes à nouveau.

Les heures passent, si bien que l'après-midi défile sans même que je m'en rende compte. Je suis loin d'imaginer que je ne suis plus seule. Depuis quand ? Très bonne question. Quelques minutes seulement ? Une petite heure ou plusieurs ? Je n'en ai aucune idée. Mais je sens qu'il est là. Lui ? Denys, bien entendu. Même si je n'ai aucun souvenir de ces jours passés dans ce sommeil artificiel, je me doute qu'il est déjà venu à de nombreuses reprises. Juste pour me voir. Cela me fait presque sourire, même si je dors encore. Je ne sais pas s'il est aussi près de moi qu'il l'a été hier, prenant l'un des fauteuils de cette pièce pour le rapprocher de moi. Mais au moins, je crois bien sentir sa main sur l'une des miennes. A moins que je ne déraille complètement, ce qui est fortement possible également. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Pourtant, je n'ai qu'à ouvrir les yeux pour savoir. Un simple geste qui m'est encore difficile car même si l'équipe médicale a mis fin à ce coma artificiel dans lequel j'avais été plongée peu après mon arrivée en ces lieux, j'ai encore bien du mal. Il faut dire aussi qu'ils n'y ont pas été de main morte dans ce traitement médicamenteux. De vraies doses qui auraient, sans aucun doute, suffisent même pour des chevaux ! Je suis encore loin d'être moi-même, loin d'être sortie de cet endroit, mais au moins, je suis en vie.

Finalement, mes paupières tressautent. Une fois, puis deux. Et encore quelques autres fois avant de finir par s'ouvrir. Mes sourcils se froncent alors que mes yeux tentent de s'habituer à la luminosité de la pièce. Tout est encore relativement flou, mais ma vision s'y fait petit à petit. L'une de mes mains, posée sur cette fine couverture la serre doucement entre mes doigts. L'autre, je ne sais toujours pas si la main de Denys n'était qu'une impression ou non. Dans le doute, en attendant d'y voir plus clair, je la garde sagement immobile. Mes lèvres s'entrouvrent alors, laissant un « Denys ? » se faire entendre. Après quelques heures de repos, il me faut toujours quelques longues minutes pour retrouver toute ma tête et tous mes sens. Je ne sais pas s'il s'est assoupit ou s'il est lui aussi bien réveillé maintenant. Mais, je vais bien rapidement le savoir.


© Pando
 
Nobody said it was easy. (Denys)
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